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Téra, l’amour.

Le premier bijou que j’ai dessiné fut celui-ci : 

Deux pièces d’argent ciselé fendues, qui viennent s’assembler pour former une graine. Deux éléments plats viennent créer une nouvelle forme en volume. 

Je lisais un livre de Giordano Bruno à ce moment là et j’avais été inspirée par son texte « Des Liens » dont voici un extrait :

« L’âme, par une inclination propre, éprouve quelque appétit, si bien que, primo, elle est mue, convertie, ravie ; secundo, convertie et ravie, elle est illuminée par le rayon du beau, du bien et du vrai ; tertio, radieuse et illuminée, elle s’embrasse d’un appétit sensuel ; quarto, embrassée, elle convoite ardemment d’adhérer à l’aimé ; quinto, adhérant à lui, elle se mêle et s’incorpore à lui ; sexto, incorporée à lui, elle se dépouille de sa forme ancienne et, d’une certaine manière, s’abandonne elle-même, et affecte une qualité étrangère ; septimo, elle se transforme, devient le support même de cette qualité dans quoi elle s’est transportée, et dont elle a été affectée. Lesdits Platoniciens appellent la conversion vers le mouvement la préparation de Cupidon, la conversion proprement dite, la naissance de Cupidon ; l’illumination, la nourriture de Cupidon; l’embrasement, la croissance de Cupidon ; l’adhésion, l’assaut de Cupidon; l’incorporation, la conquête de Cupidon ; la transformation, le triomphe de Cupidon, ou sa perfection. »

Le livre m’avait inspiré ma première collection de bijoux sur le thème « DES LIENS », des liens entre les êtres, entre les cultures, entre les continents… 

Et j’ai dessiné ce bijou :

Ces deux pièces sont des pendentifs à s’échanger. Leur forme simple ne laisse pas deviner leur fonction d’alliances. D’ordinaire, les artisans inscrivent leur nom, en tifinagh, au dos de chaque bijou ; ici ce n’est pas le cas. Lorsque nous avons fini le premier prototype, Amada et Willy m’ont expliqué que ces alliances ne pouvaient pas porter le nom des artisans, ils ont voulu y écrire « Téra », le sentiment amoureux dans leur langue. Et dans leur alphabet cela s’écrit ainsi :  +.O. 

 

Aujourd’hui, je vois des gens les porter sans que personne autour d’eux ne sache qu’il s’agit d’alliances. Parfois ce sont des amoureux qui les échangent, parfois deux sœurs, une mère et son enfant, deux amies… Parfois, l’échange se fait à un anniversaire, sur une plage, dans une montgolfière, dans la boutique, ou devant monsieur le maire… C’est ce qui est assez formidable lorsque l’on dessine des bijoux : voir les autres les adopter et créer leur histoire intime avec. 

Souvent le bijou est un objet intime, la bague comme le pendentif Téra est porté, offert avec une bonne dose de symbolique, ce n’est pas un « bijou fantaisie » car il contient du sens. 

J’aime cette idée de cultiver, de « culturer » ce que je dessine. Les bijoux portent des histoires, des textes, des expositions, des spectacles, des voyages, une éthique, un savoir-faire. Puis, ceux qui les portent, les offrent, leur donnent du sens… 

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