Les bijoux Ombre Claire sont faits par des artisans Touaregs. Ils sont faits de manière traditionnelle en utilisant les matériaux et les savoir-faire sahariens.
Chez Ombre Claire, le Sahara est là, partout, omniprésent. Il n’est cependant pas le sujet, pas toujours. Les inspirations sont diverses et emmènent les collections à chaque saison dans un univers différent : dans l’atelier de Matisse, au Rajasthan, en Camargue, dans une salle de spectacle où l'on peut voir un ballet de Pina Bausch, dans le grenier d’une maison de campagne, sur la côte d’Azur, dans un tableau de Chagall, et parfois au milieu des dunes…
Je dessine les collections en fonction de mes rencontres et de mes traversées. A chaque fois, je raconte une nouvelle histoire et les bijoux empruntent ses formes. Si je dessine une collection inspirée de la Grèce antique, les boucles d’oreille prendront des formes de colonnes ioniques et les silhouettes des amphores de terre cuite se transformeront en pendentifs laissant s’échapper des flots ondulants. Les marches du Parthénon, les rameaux d’olivier et les drapés des statues donneront de nouvelles formes aux bijoux. La collection sera donc la Grèce antique et pourtant les bijoux porteront des motifs que les artisans leur donneront, ils seront couverts de leurs gravures et auront leur « patine » si singulière. On retrouvera alors les triangles Touaregs sur les marches du Parthénon !
Les bijoux Ombre Claire ne sont pas des bijoux traditionnels Touaregs, mais ils portent en eux des siècles de savoir-faire, ils n’ont pas toujours été inspirés par la culture touarègue mais ils en portent les motifs.
Je ne sais pas si les bijoux Ombre Claire sont Sahariens, sans doute un peu, beaucoup même, mais ils ne le sont pas uniquement et ils ne sont pas traditionnels.
Ils font partie d’une culture locale et appartiennent à une culture globale !
J’aime cette idée du local au global … J’aime que l’on valorise les savoir-faire et les artisans locaux et j’aime quand les cultures se mélangent, se métissent, créent de nouvelles formes. Je pense que l’on peut valoriser les savoir-faire locaux en étant ouvert sur le monde et en s’influençant les uns les autres.
Les artisans d’Agadez au Niger voient alors de nouvelles formes arriver entre leurs mains, ils sont même parfois un peu déboussolés. Les clients se demandent souvent d’où viennent les bijoux :« Cela a une patine touarègue mais ils viennent d’où vos bijoux ? Du Mexique ? » Cela me fait sourire, j’aime bien ce brassage. Les échanges commerciaux ont toujours favorisés ces mélanges et la création.
Cela rend libre je trouve.
L’image qui me vient alors est celle que les Touaregs aiment à employer : « La culture est comme ce petit arbre niché au creux d’une dune : il survit au vent et à la sécheresse grâce à ses longues racines qui s’enfoncent si profondément dans la Terre qu’elles lui permettent de faire ses petites feuilles d’un vert tendre ». J’aime à penser, que grâce à ses longues racines qui viennent puiser l’eau cachée du désert, il peut apporter de l’ombre aux voyageurs et quelques graines aux oiseaux migrateurs.
Pour moi la création est semblable, elle s’appuie sur des siècles de savoir-faire, de recherches, de travail de la main, de création, d’échanges, d’essais, de loupés, de victoires, d’intelligence. Elle gagne sa liberté ainsi, s’épanouie, survit, grandit et peut alors se partager et s’offrir.
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