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Le Palais Idéal

L’an dernier j’ai voyagé, en France et à l’étranger.

J’ai traversé la planète pour rencontrer des touristes qui photographiaient avec leurs téléphones des paysages, des bâtiments qu’ils avaient vus dans les livres, dans les films, ou tout simplement sur Google afin de préparer leur voyage. Cela m’a fait penser à la Joconde au Louvres, que tout le monde s’empresse de mal photographier, derrière une plaque de verre où se reflète la foule. La Joconde que l’on peut avoir en carte postale dans tout Paris, ou dans n’importe quelle bibliothèque du monde entier.

Je me suis demandé si ces mêmes personnes prenaient le temps de l’observer vraiment, de capter la lumière des horizons sur l’océan indien, de comprendre un demi sourire, une brume au loin, l’arrondi d’une volute de bois.

Pourquoi faire autant de kilomètres pour prendre une mauvaise photo ?

 

Tout était pourtant si beau.

 

Je me suis retrouvée au mois d’Août, un peu par hasard, au Palais Idéal du Facteur Cheval. Je ne connaissais pas son histoire. Un simple facteur, ayant parcouru des kilomètres chaque matin, à pieds pour distribuer le courrier. Durant toute sa vie il aurait fait autant de pas que s’il avait fait le tour du monde. Mais il n’a jamais quitté sa Drôme provençale, son village.

Il a distribué des lettres et parfois des cartes postales en noir et blanc, racontant les pyramides égyptiennes, les amphores grecques, les temples indonésiens, les éléphants d’Afrique… Ces cartes il les a observées.

Il a regardé ces images. Il a rêvé, il a voyagé ainsi.

Et devant sa maison, il a construit de ses mains un palais où se mêlent toutes ses influences exotiques, toutes ses cartes postales distribuées. Il n’a jamais pris l’avion ou le bateau, il n’a jamais traversé une frontière mais sous ses yeux le monde entier est venu.

 

Aujourd’hui, on réalise que le monde est sous nos yeux, dans nos poches de manteau, sous un petit écran. Aujourd’hui, on se dit qu’il faut moins prendre l’avion, voyager local afin de ne pas polluer davantage.

Je trouve admirable et exemplaire l’œuvre du Facteur Cheval, je la trouve résolument contemporaine : et si nous devions réapprendre à rêver le voyage, à l’imaginer ? Et si le voyage pouvait davantage être intérieur ?

 

J’ai voulu alors prendre des morceaux de cire et me ré-approprier la matière, la modeler, la travailler. J’ai voulu voyager de chez moi, à Paris et inventer moi aussi mon Palais idéal.

 

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