Cela défile, cela scrolle, cela se mélange.
La dernière Nike, la photo d’Hassan Hajjaj, la K pop’ des étudiants, la sortie littéraire avec Virginie Despentes, et Luz Casal à la radio. On apprend l’italien sur un Iphone en mangeant un shirashi dans un bol en plastique.
Tik Tok.
La jeune inconnue dans son studio à Séoul rencontre sur mon écran mon ami berger au Sahara.
Ah ! J’ai reçu un texto : Axelle est bien arrivée à Dublin. Il y a un concert ce soir. Sinead O’Connor.
Antchali a téléphoné, c’est le carnaval en plein désert à Agadez.
Une photo d’Artsi Ifrah passe : « whaou c’est tellement beau ! »
J'apprécie, je mélange, je mixe.
Mon monde est artisanal, mon monde est global. 
Beyoncé passe une story sur insta et à la suite la petite marque qui fait des ceintures brodées à la main au Mexique. Puis ce compte sur les bijoux berbères. Un défilé Chanel.
On ne ferait pas un selfy en mode badass comme dans un clip de rap à la cantine chinoise en haut de la rue?
Non, là tout de suite je vais m’acheter un lassi au resto indien rue St Maur plutôt.
Mon monde est local, mon monde est global.