Depuis bientôt vingt ans Ombre Claire travaille en partenariat avec des artisans au Niger et au Mali, des artisans Touaregs fiers de leurs savoir-faire.
Ombre Claire est né et a grandit grâce à eux, grâce à ce lien qui unit le trait de mon stylo aux petites enclumes plantées dans le sable à des milliers de kilomètres.
Il y a quelques mois, je devais partir à Niamey, au Niger. Mais un contexte politique a fait que les billets d’avion pour cette destination ont tous été annulés.
Pourtant l’envie de retrouver le désert et les artisans sahariens ne manque pas.
L’envie aussi d’expérimenter la matière, de graver, sculpter, travailler main dans la main avec un artisan. J’ai alors commencé à travailler la cire, comme j’avais pu travailler la terre, l’argile, il y a bien longtemps. J’ai retrouvé le plaisir de modeler.
J’ai découvert au même moment le travail des fondeurs parisiens, l’histoire de ces petits ateliers cachés en fond de cours. L’histoire des créateurs de bijoux qui ont pu travailler avec eux, les accessoires de mode parisiens au début du XXème siècle, et notamment le travail de Line Vautrin, créatrice et fille de fondeur à Paris.
J’ai eu l’envie de faire moi-même mes bijoux, avec mes mains. Cela n’est pas facile, ils sont si petits, ce travail est si minutieux. J’ai fais des essais, et encore des essais, sans passer par le dessin, directement en jouant avec la matière. Puis je suis allée à la rencontre des fondeurs. C’est tellement joyeux de partir à vélo le long de la Seine pour rencontrer des artisans parisiens !
Aujourd’hui, il y a donc une collection ICI, faites à Paris, et une collection LÀ-BAS, faite au Sahara. Ces deux collections sont très différentes, mais elles ont toutes les deux ce point commun : l’amour pour les savoir-faire et le travail de la main, de la matière.
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